Silverton-Taos et Taos 3 et 4 Juillet 2023
Cette nuit il a fallu mettre une bûche électrique dans l’âtre de notre gîte. Nous sommes à 2800 metres d’altitude et au petit matin ça caille. Pour sortir nous sortons les chandails oubliés au fond des valises. Nous avons une grande route à faire, plus de 600 km…
Nous continuons le route 550 nord . Cette route est nommée à partir de Durango « The million dollar highway ». C’est une route vertigineuse qui a été très longue à construire et qui à coûté un bras au km.
Nous passerons par Ouray via le col de Red Moutain (3350 m) et quitterons la 550 nord à Montrose dans le comté de Gunnison et redescendrons au sud sur Taos.
Dès le départ, nous coursons un lapin noir de peau…On dira mat de peau... Puis deux biches et un faon en lisière de foret. Des panneaux signalétiques nous engagent à être prudent avec les animaux sauvages qui traverses la route. Dans le coin les pares buffles ne sont pas de trop au vu des bestiaux cerfs et biches allongés morts sur la route. Ce doit être dangereux la nuit...Margot est aux aguets pour faire la photo animalière.
Pour être vertigineuse, la route est vertigineuse. Nous en prenons plein les yeux. Charles pas trop, c’est le chauffeur. Sur la route, il n’y a pas de glissières et autres barrières de sécurité dans les virages. Il ne faut pas être distrait, on est directement dans le vide…
Ouray est une petite ville. Elle porte le nom d’un chef indien, de la tributs des Hute.
A Montrose nous quittons la 550, Nous faisons un arrêt pipi dans une station d’essence. Nous allons boire le café sur des bancs, un peu à l’écart des effluves pétrolières des pompes à essence, à coté de la station de gonflage des pneus.
Deux automobilistes, un vieux et une dame tente de regonfler leur pneus d’autos. Ce qui est bizarre c’est qu’il n’y a pas de manomètre pour contrôler la pression, Ils font ça au pif...Ça n’a pas de sens…
Ainsi Sylvie se remémore que ce matin, elle trouvait la roue droite de notre char un peu à plat par rapport aux trois autres.Ah ! Charles va y jeter un œil. Et, bon sang, le pneu est dégonflé. Notre alarme au tableau de bord n’était pas une fake… Le pneu a une petite fuite… La baisse de pression dans le pneu s’est amplifiée avec le froid de la nuit par un phénomène des lois des gaz bien connu.
Nous voici, comme les automobilistes précédents, à regonfler le pneu sans mano…
Nous avons un atout maître. L’alarme au tableau de bord. Charles installe Margot au volant lui fait démarrer le moteur. Dans le même geste, il envoie du bon air du Colorado de la station de gonflage dans le pneus. Il demande à Margot de crier quand l’alarme au tableau de bord s’éteindra. Nous serons alors au dessus mini pression. Charles rajoutera une injection d’air d’une vingtaine de secondes supplémentaires dans le pneu pour faire bon poids. Etre sur-gonflé n’est pas dangereux. En trois minutes la mission est accomplie. Pour la suite nous aurons la roue à l’œil.
Nous reprenons la route,soulagées…
Nous voici dans un canyon vertigineux. Des stations d’arrêts permettent de faire des photos.
Nous recevons un appel de Robert, le copain de Charles. Nous savions qu’il devait passer des examens médicaux de contrôle dans la journée. Nous lui avions laissé un message en début de matinée.
Nous sommes en pleine pampa, au milieu de nul part. Il nous rassure sur ces examens et dévissons un bon quart d’heure de choses et d’autres. Nous sommes arrêtés au bord de la route. Des automobilistes nous demandent si nous avons besoin d’aide… Sympa les Amerlocs !
Wase, notre GPS, nous envoie sur une route, ou il n’y a pas un chat. En 150 km on croise cinq voitures et pas une station d’essence. Nous sommes dans le Colorado profond. Quelques ranches, quelques vaches dans l’immensité verdoyante des prairies. Des rivières toutes plus belles les unes que les autres.
Le paradis paysan. On comprend de visu la notion d’élevage extensif apprise à l’école d’une manière théorique.
Nous retrouvons une route avec plus de circulation, Un accident entre deux véhicules à une intersection… Une voiture est bien amochées, une remorque est dans un champ en contrebas. Les secours sont là. Peut être des blessés. On circule…
La route est longue, Nous voici au Nouveau Mexique. Le paysage à changé, On retourne dans les contrées désertiques. Nous enjambons le Rio Grande par le « Gorge Bridge ». C’est un pont métallique d’une seule arche. Nous faisons un arrêt pour la photo. Le Rio s’écoule à 200métrés plus bas. C’est le Canyon du Rio Grande.
Près des balustrades d’observation, ça fout vraiment les jetons de regarder en bas…
De retour à la voiture, Margot aide un pépé à se relever. Il a buté sur la marche du trottoir. Il s’est étaler de tout son long et sa tête à heurté de sol. Il a une belle bosse. Sa famille l’entoure. Margot lui rend ses chaussures perdus dans la chute…
Nous arrivons à Taos, 2000 mètres d’altitude. Cette ville porte le nom amérindien qui veut dire Saule rouge. Elle a été établie en 1615 par les conquêtes espagnoles sur la tribut Tiwa.
En 1848 les Etats Unis mettent le grappin sur le Nouveau Mexique qui adhère à l’Union en 1912
C’est la veille du 4 juillet, la fête national des États Unis. Tout est quasiment fermé dans les restos et échoppes. La journée de demain, visites de musées et autres, est foutue. Charles est à l’amende, il n’a pas anticipé ce fait…
De plus, l’Indépendance Day à Taos, il ne se passe rien. Quelques maisons pavoisées du drapeau étoilé dans le centre historique mais ailleurs rien. Il n’y a pas de festivité, et tout est bouclé. C’est un jour férié...
Ce matin 4 juillet, on fera la lessive et l’après midi visite du centre historique. Il y a des galeries d’arts ouvertes. Taos est la capitale des artistes hippies et aussi un centre culturel qui a pris naissance à la fin du XIX° siècle.
Nous étudierons aussi les Chiens de prairie. Une colonie de rongeurs drolatiques est installées devant le terrain vague de l’hôtel. C'est un animal à mi chemin de la marmotes et de l'écureuil.
A midi, on bouffe Mac Do. La salle resto est fermée, juste le drive ouvert. Il est interdit de manger dans notre chambre.
Nous déjeunons à l’américaine dans la voiture à l’ombre d’un arbre, à coté du cimetière. Sur les tombes des GI's morts pour la patrie , quelques drapeaux flottes au vent...
Ce soir on trouve un chinois ouvert jusquà 20h pour dîner…
A 21h quelques pétailloux de feux d’artifice dans les environs… Ces derniers jours, la France était mieux illuminée...
L'église fortifiée Saint François d'Assise 1772